Opération Bodenplatte : bonne année de la Luftwaffe

En ce début d’année 2022, il se peut que plusieurs de mes lecteurs et lectrices, suite à une veillée fort tardive, et/ou trop riche en éthanol, aient quelques maux de tête le premier jour du nouvel an. Peut être certains ont ils même l’impression d’avoir un moteur d’avion dans le crâne, voire que ledit avion ait décidé de tapisser l’intérieur de leur boîte crânienne avec moult cartouches.
Et bien au début de l’année 1945, les pilotes alliés ont eu le droit à ces sensations, non seulement dans leurs têtes, mais également au dessus de celles ci. Car la Luftwaffe leur a souhaité une nouvelle année à sa façon : c’est l’opération Bodenplatte. Voici son histoire.

Tout commence à l’automne 1944. La situation militaire du IIIe Reich n’est pas glorieuse. A l’Est, l’Axe a perdu presque tous les territoires conquis sur l’URSS, plus la Roumanie (qui a astucieusement changé de camp), les soviétiques sont aux portes de Varsovie et de la Poméranie orientale. Et du côté Ouest, ce n’est guère mieux : depuis le débarquement en Normandie, les Alliés ont libéré la quasi totalité de la France, la Belgique et une partie des Pays Bas, et tiennent une grosse moitié sud de l’Italie.

Hitler a un plan « génial » (selon lui et ses fanboys) pour redresser la situation : ses ennemis se sont épuisés avec leurs dernières offensives automnales, et vont passer en position défensive, sans doute jusqu’au printemps prochain. L’idée est donc de lancer une grande offensive à l’Ouest, de façon à couper les armées alliées, les démoraliser et les pousser à négocier une paix séparée, et après aller taper sur du communiste. Mais où attaquer ? Par les Ardennes bien sûr ! Cela a fonctionné en 1940, alors pourquoi ne pas recommencer ? Cela donnera lieu à la fameuse bataille des Ardennes, dont je parlerai une autre fois.

Si l’opération fait l’objet de nombreuses critiques par certains généraux réalistes, une seule sera entendue par le Führer. Les dernières grandes contre attaques allemandes ont toutes été stoppées par l’aviation alliée : ceux ci ont la supériorité aérienne quasi totale à l’Ouest, Typhoon et autres Thunderbolt mènent la vie dure aux Panzer quand ceux ci osent sortir à découvert. Ainsi, si l’offensive des Ardennes veut avoir une chance de réussir, il va falloir calmer les ardeurs de la RAF et de l’USAF.
Parallèlement à l’attaque au sol, une grande opération aérienne doit avoir lieu, pour neutraliser les avions alliés aux Pays Bas, en Belgique et dans le Nord de la France : ce sera l’opération Bodenplatte. On confie à la Luftwaffe le soin de préparer cette offensive : il s’agit d’aller bombarder les aérodromes de ces régions, pour que les vilains anglo saxons volants ne puissent pas venir faire péter nos chars. Élément crucial : l’effet de surprise. Si les forces aériennes alliées sont placées en état d’alerte, l’opération risque d’échouer. On garde donc le plus grand secret autour de cette opération : quelques officiers sont mis au courant, mais les pilotes eux, ne seront prévenus qu’au dernier moment. L’attaque doit débuter le 16 Décembre, en même temps que les opérations au sol.

Un imprévu va cependant annuler l’opération : la météo. En cette fin 1944, le réchauffement climatique n’est en effet pas à l’ordre du jour, l’hiver est précoce est vigoureux. Température polaire et tempêtes de neige vont geler les opérations aériennes, et empêcher purement et simplement Bodenplatte. Mais ce n’est pas forcément un problème, au contraire : le temps étant le même des deux côtés, les avions anglais et américains ne pourront pas plus intervenir, et Hans dans son char Tigre ne risque pas de recevoir roquettes ou bombes depuis le ciel. On obtient donc le résultat espéré, sans avoir à risquer le moindre appareil : parfait !
Et effectivement : au début de la bataille des Ardennes, l’aviation alliée ne pourra que peu intervenir en raison d’une météo capricieuse. Mais à partir du 26 Décembre, le temps se dégage ; et aussitôt, les pilotes alliés sont lâchés tels des chiens fous, et vont effectuer sortie sur sortie. C’est un véritable déluge de feu qui va s’abattre du ciel sur les troupes allemandes (qui étaient déjà en difficulté).

Malgré quelques bons résultats initiaux, l’offensive est un échec, aucun objectif n’est atteint. A cela de nombreuses raisons (que je n’évoquerai pas ici, un autre article, soyez patients petits kastors !). Mais pour Hitler, il est évident que son plan pourtant infaillible n’a pas pu échouer à cause de lui. Il désigne les responsables : ses généraux (qui n’ont pas su suivre ses ordres pourtant parfaits), et … l’aviation alliée. Sur ce 2e point, il n’a pas complètement tort, même si l’offensive était vouée à foirer de toute façon.
Il pique donc une de ses fameuses crises, et déclare : l’aviation alliée doit être détruite au sol. En effet, si c’est trop tard pour l’offensive dans les Ardennes, il en prévoit une autre du côté de l’Alsace, tout aussi merveilleuse et inratable bien entendu (à ce niveau, on dirait presque du Trump).

L’opération Bodenplatte est donc reprogrammée, pour punir ses méchants Bobbies et Sam volants, qui nous empêchent d’attaquer là où on veut. La nouvelle date sera le 1er Janvier 1945. L’idée étant que les pilotes alliés seraient trop fatigués/beurrés suite au réveillon pour prendre les airs (ou du moins représenter une menace tangible). Presque mille avions participeront à l’opération : essentiellement des chasseurs Bf 109 et Fw 190, guidés par des chasseurs de nuit, et escortés par quelques avions à réaction. Cela représente des moyens considérables pour une Luftwaffe passablement affaiblie par 5 années de guerre.
Encore une fois, l’effet de surprise doit être total : le plan est préparé par une poignée d’officiers d’état major, qui préviennent les commandants d’escadrille, mais l’immense majorité des pilotes ne sont prévus que quelques heures avant : hop hop hop, rangez vos bières et à bord de vos avions ! Une déception pour une partie des équipages qui pensaient fêter peinard le nouvel an, mais on est allemand, donc on obéit.

Les avions n’ont pas encore décollé que les premiers problèmes surgissent : les plans de vol sont transmis très tard aux pilotes (toujours pour que le secret ne soit pas éventé). Sauf que beaucoup d’entre eux sont novices, et n’ayant pas le temps d’étudier les trajets convenables, ils vont faire des erreurs de navigation. De surcroît, on ne leur a pas expliqué le pourquoi de l’opération, ils n’ont pas de vision d’ensemble, et chaque escadrille pense donc effectuer une attaque limitée.
Deuxième problème, encore lié au secret de l’opération. Les avions allemands doivent passer au dessus de leurs lignes pour attaquer les aérodromes alliés, et notamment dans certains secteurs très défendus. Or, la Flak n’a pas été prévenu de l’opération : quand ils voient défiler au dessus d’eux des centaines d’appareils, ils pensent à des attaques alliés. Et logiquement : ils ouvrent le feu. Avant même que les appareils n’atteignent leurs objectifs, les allemands subissent des pertes dues à des tirs amis. Cela va rajouter à la confusion initiale.

Les chasseurs teutons se présentent enfin – et non sans mal – au dessus des bases aériennes alliées. Et pour le coup : la surprise est totale. En effet, les services de renseignement ont bien eu quelques indices sur la possibilité d’une attaque aérienne de grand envergure … Mais ils n’y ont pas cru. Impossible : les Allemands ne peuvent PAS préparer un truc aussi énorme. Ce n’est pas comme s’ils avaient échoué à prédire l’offensive des Ardennes, malgré quelques signes évidents, et ce il y a à peine 2 semaines.
Les pilotes alliés sont donc surpris d’être réveillés par des explosions, qui ne sont pas du à quelques pétards, mais à des avions en feu sur les pistes ; accessoirement, LEURS avions. La surprise passée, la DCA va rentrer en action, et commencer un magnifique feu d’artifices diurne.

Selon les secteurs, les résultats seront très variables. Sur quelques aérodromes, les Allemands vont faire un carton, détruisant de nombreux appareils au sol, sans que ceux ci n’aient le temps de décoller. Ailleurs, les pilotes peu expérimentés vont se tromper de cibles, et attaquer des bases secondaires moins importantes. Partout cependant, quelques avions alliés vont réussir à décoller, bien décider à taquiner la queue de Hans (la queue de son avion je veux dire). Cela provoquera des escarmouches aériennes éparpillées. Enfin, en quelques endroits, des escadrilles entières, qui étaient en patrouille, vont avoir le temps de revenir pour participer à la fête, donnant lieu à de grands affrontements aériens.

Quelques exemples du résultat des attaques allemandes ; ici, des P-47 détruits au sol sur la base Y-34

Ici, un B-25 Mitchell (ou un C-3 selon les sources), en flammes après l’attaque de Melsbroek

Toujours à Melsbroek, on tente de sauver un bombardier Lancaster

Et alors, le résultat de tout ça ? De leur côté, les Alliés vont perdre entre 400 (chiffres américains) et 700 (selon les allemands) appareils, sans doute dans les 500. De leur côté, les Allemands enregistrent environ 300 avions perdus. Le tableau des scores est à leur avantage …
Et pourtant, ce résultat est un trompe l’œil. Rappelons que l’objectif de l’opération Bodenplatte, c’était de neutraliser durablement la force aérienne alliée. Or, les dégâts seront vite réparés : les pistes dégagés des carcasses brûlées des avions détruits, et les appareils détruits remplacés par les stocks conséquents des arsenaux américains. En tout, la Luftwaffe n’aura gagné que 2 semaines de répit. De plus, s’ils ont perdus beaucoup d’avions, les alliés n’ont que peu de morts : les engins ont été attaqués au sol sur les pistes, donc globalement avec personne à bord (sauf si un pilote, un peu trop alcoolisé, à décider de passer la nuit dans son cockpit …). Ils n’auront ainsi qu’une cinquantaine de blessés, et trois fois plus de blessés.
Coté allemand, c’est en revanche l’hécatombe : plus de 200 morts, disparus ou prisonniers, les avions abattus l’ayant été essentiellement au dessus de territoires contrôlés par les alliés. Parmi ces pertes, beaucoup de vétérans et d’officiers expérimentés : la Luftwaffe ne pouvait se permettre de telles pertes. Celles ci seront comblées par des pilotes très peu entrainés. L’arme aérienne allemande, qui avait fait le succès du 3e Reich au début du conflit, est donc désormais incapable de reprendre le dessus : elle se limitera désormais à des actions ponctuelles et limitées.

Si Bodenplatte est un succès tactique relatif, c’est un cuisant échec stratégique, signe d’une armée moribonde en ce tout début d’année 1945. Moribonde, mais déterminée à combattre jusqu’au bout. Exemple typique d’une victoire à la Pyrrhus, cette offensive sera le chant du cygne de la Luftwaffe, aussi glorieuse qu’inutile.
En ce tout début d’année 2022, alors que vous avalez aspirine ou autre pour lutter contre vos céphalés, ayez une pensée pour tous ces jeunes pilotes, d’un côté ou de l’autre, coincés dans leur cockpit, transis de froid, les mains serrés sur le manche à balai, blessés ou morts, en vain.

Joyeuse année 2022 !

Pour aller + loin :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Bodenplatte

La série de documentaires « Les grandes batailles », épisode « Allemagne », partie 1

Sources des images : Wikipédia

3 réflexions sur « Opération Bodenplatte : bonne année de la Luftwaffe »

  1. Rhaaaâ… un article sur des avions, et pleins de n’avions, en prime! ça c’est un beau cadeau.
    Les avions Allemands… toute une histoire. Fournie, complexe, et parfois contradictoire. On pourrait presque se demander si « les avions Allemands étaient-ils les meilleurs du monde? » en tout cas en début de conflit, ils l’étaient. Mais il leur manquera plusieurs choses importantes.

    – En premier lieu une doctrine efficace: l’arme aérienne est encore jeune et les leçons de la grande guerre n’ont pas été totalement intégrées parce que la guerre d’Espagne a produit un retour d’expérience un peu flou. Alors les Nazis se mettront d’accord pour dire qu’un chasseur, s’est fait pour dégager le ciel, et un bombardier, pour pilonner l’adversaire. Notons que si l’adversaire est civil et que l’on peut le terrifier, c’est tout bénéfice. Il ne s’en priveront pas et la bataille de France verra des bombardements aller se perdre du côté de civils pas vraiment coupables, mais bien punis quand même.
    Tout au long de la guerre, c’est l’armée de terre qui prendra les points stratégiques et les infrastructures ne seront des cibles estimées que lors des retraites. Mais c’est trop tard.
    De toutes manières, les Britanniques et les Américains ont beau avoir des forces de bombardiers Stratégiques, il n’ont pas plus la science infuse et subiront des pertes importantes, tâtonneront pendant des mois, et rateront la cible pourtant importante et vulnérable que sont les usines électriques sous le prétexte que leur vulnérabilité est trop mince.
    Le bombardement au napalm puis atomique mettra fin à ces expérimentations.

    -la technologie: les moteurs d’avions et de chars sont des parts essentielles des performances, donc de la qualité du matériel. En Grande bretagne, Rolls-Royce s’est lancé le défi de construire des moteurs puissants, fiables, aérodynamiques, et avec peu de matériaux stratégiques. Et c’est un pari gagnant (Merlin, Griffon) mais avec l’aide des Américains. Eux, sont en retard sur les moteurs en ligne, lubrifiés par liquide, et il font moins bien que les Allemands et les Britanniques. En revanche, leur moteurs en étoile refroidis par air sont excellents. Et ils arrivent en plus à placer des turbo sur les dits moteurs. C’est un point important dont je vais reparler plus tard.
    Surtout, les Américains ont mis au point un additif qui a disparu de nos jour: l’essence au plomb. C’est polluant, nocif, au point que même après un campagne de promotion, les Britanniques insistent pour que les mécaniciens ne s’exposent pas aux gaz d’échappement, des fois que… très raffiné, ce carburant permet de faire tourner les moteurs à plein régime. Et plus, leur industrie chimique est en avance sur les huiles de synthèse.
    On arrive maintenant au cas Allemand. Et que dire… les NAzis ont une bonne filière de moteurs via Daimler Benz et son iconique DB 601. Il est si bon qu’il équipe les Messerschmitt 109 (chasseur léger) et 110 (chasseur lourd bimoteur) et du coup, il n’y en pas pour tout le monde. Ces moteurs sont pourtant dotés d’un problème: leur refroidissement par liquide avec des huiles de basse qualité, qui en plus sont dans des réservoirs vulnérables. Il prennent feu assez spontanément et avec la difficulté de s’approvisionner en matières première, cela deviendra un problème permanent.
    Alors arrive Focke Wulf avec un Challenger qui lui propose en 41 un chasseur à moteur en étoile (voir le cas des américains). C’est au prix d’une mise au point laborieuse que l’avion (le FW 190A) va tailler des croupières aux britanniques en 41 et leur inflige 9 longs mois de souffrances avant que les Britanniques ne répliquent avec le spitfire Mk IX.
    Mais FW n’à pas de turbo, et le turbo est indispensable pour voler vite et haut. Et les Américains comme les Britanniques possèdent une haute compétence dans le domaine. Aussi les Allemands sont impitoyablement décrochés à partir de 42. Ils vont d’abord se livrer une intense lutte intestine pour savoir sur qui rejeter les torts d’une infériorité qu’ils refusent de reconnaître. Et pour répondre, il mettront en ligne un Me 109 G tellement étudié à la hâte et raté que les pilotes vont pleurer après chaque vol tant l’avion est lourd, instable, et globalement inefficace. le FW va suivre sa propre filière technologique est tenter la greffe du turbo, mais ça ne marchera pas. alors il être bricolé avec un moteur en ligne, et un gros turbo. Les alliés n’en croiront pas leurs yeux car la greffe donne un résultat… BIZARRE, mais les Allemands tiennent enfin la filière technologique qui va leur rendre la parité.
    Sauf que pour des raisons politiques, que je vais pas livrer içi, il y un moteur encore meilleur disponible… que les Nazi ne veulent pas! c’est une initiative privée, un truc surnuméraire, bref, il subira le même dédain que le Mustang chez les américains, avant qu’il ne mette tout le monde d’accord par ses capacités.
    Surtout que le moteur à piston, c’est le passé: les Allemands ne jurent plus que par la turbine à gaz. Sans soutien officiel et sans doctrine claire, les Allemands vont mettre en ligne un avion fusée (mortel et encore plus pourri qu’un ME 109 G), un gros biréacteur rapide mais pas agile pour deux ronds et très étrangement armé (le Me 262, et ses 4 « pétoires » de 30 mm) et un avion en bois hâtivement construit qui va faire une carrière discrète de « chasseur du peuple », le « salamander » monoréacteur.
    et à côté, des bombardiers Arado juste magiques, mais personne ne sait trop comment s’en servir pour retourner la situation: le problème d’une armée de l’air qui n’a jamais eu de doctrine stratégique, à part l’appui aux troupes.
    .
    Il faut en retenir qu’à la fin, les Nazi ont tout essayé, tout tenté, sans jamais avoir le flair de mettre leurs billes là où elles auraient pesé. et quand bien même, le nombre était déjà laaaaargement contre eux, alors sans matière premières, carburants, lubrifiants, et sous les bombes alliées…
    Pourtant, le recul et d’excellentes analyses montrent que sans pouvoir renverser le cours du conflit, leurs usines et laboratoires ont donné naissance au filières technologiques qui font encore les beaux jours des forces aériennes, comme les radars bande X, les roquettes anti aériennes et anti-char, les missiles à guidage infra rouge et bien sûr, la turbine à gaz à flux axiale.
    .
    Et pour recoller au sujet, la fine fleur de leur aviation, destinée à combattre les blocks de Bombardier à haute altitude et défier les Mustangs et Spitfire adverse… fera son baptême du feu en volant à très basse altitude pour aller mitrailler des aérodromes adverses. Il faut le savoir les canons d’avion ne sont pas si polyvalents que cela: il faut un entraînement et des viseurs spécifiques. Et dans ce domaine, les maîtres incontesté sont US, ave le viseur Norden pour le bombardement et le viseur à déflexion pour la chasse. Il permettent le tir d’interception tout secteur que seul les experts nazi pratiquent à l’issue de mois de guerre. Sauf que tout pilote américain est entraîné au tir en déflexion. Et surtout, les canon son monté pointés 2 degrés vers le haut pour la chasse, 2 degrés vers le bas pour le tir au sol. C’est l’un ou l’autre, sinon on rate sa cible.
    De Bodenplate, on peut railler Hitler, mais son entourage immédiat n’a jamais été de bon conseil. Himmler le toxicomane sera une girouette politique incapable d’avoir des perspectives à moyen terme, et d’appréhender le futur technique de l’arme aérienne. et c’est d’abord Ernst Udet qui se chargera de cet aspect, mais il n’aura jamais les moyens de faire évoluer la Luftwaffe. Et si vous cherchez une andouille de compétition, je vous propose un champion, le Trump de l’aéronautique: Gerald Milch: il prendra la place d’Udet après sa déchéance et suicide. Il sera contre tout et le reste: Willy Messerschmitt? virez-le. La turbine à gaz? pourquoi faire! un chasseur de haute altitude? inutile! le ravitaillement en vol? un rêve futile. l’excellent moteur DB 605? aucun initiative n’est tolérée!.
    bref, un grand innovateur.

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